Canel Frichet Mari – “Marketing Magazine” l’a nommé “homme marketing” pour l’année 2011, ce qui est tout un exploit pour la périphérie des affaires. Lors de l’ouverture de l’industrie française du poker en ligne, Winamax, qui avait déjà mis 30 millions d’euros sur la table pour le marketing, a certainement fait sensation avec sa campagne publicitaire humoristique.
Aujourd’hui, l’opérateur regarde plus large et envisage sa possible européanisation, lorgnant non seulement l’Allemagne mais aussi l’Espagne et l’Italie. Tant que Canel Frichet continue de parler de « créer une marque européenne avec Winamax », un nouveau départ est inévitable. Car évidemment, l’envie de reprendre la tenaille toujours.
Suite à son implication dans le succès du site de poker en ligne Winamax, la Française Canel Frichet accompagnée de son associé Sebastian Lombardo se lance dans un voyage dans la consommation collaborative. Les deux entrepreneurs sont originaires de Miami et ont récemment lancé Jop, une application pour smartphone qui facilite les services entre particuliers.
“Je déteste l’idée d’être bloquée dans une seule profession”, déclare Canel Frichet, qui s’apprête à fêter ses 40 ans. Nous avons tous de nombreuses capacités qui demandent seulement à être exprimées, et c’est frustrant.
Ainsi, l’entrepreneuse donne à chacun la chance d’être payé pour ce qu’il aime tout en gardant une certaine flexibilité avec sa plateforme mobile Jop, contraction de « job » et « hop » signifiant « un travail qui se commande rapidement ». Utilisant son expertise à ses heures perdues, « un expert comptable passionné par le jardinage pourra bénéficier d’un complément de salaire », comme le dit Canel Frichet.
Après téléchargement, l’application donne accès à plus d’une centaine de services organisés par catégories, tels que des cours de yoga, de pédicure, de soutien scolaire, de bricolage, d’initiation au mandarin et bien plus encore. En quelques clics, les utilisateurs peuvent réserver les prestations d’un professionnel directement depuis la plateforme. Le fait que tout soit sur une seule plateforme mobile permet de gagner du temps, estime Canel Frichet.
L’objectif principal de l’application est d’inspirer confiance et sécurité à ses utilisateurs ; il n’est désormais disponible qu’à New York mais le sera bientôt dans d’autres grandes villes américaines. «Chaque Jopper est soigneusement recrutée avant de pouvoir intégrer la plateforme mobile», insiste l’entrepreneur.
Certaines professions, comme les plombiers ou les électriciens, ont des licences requises, et nous vérifions son identité pour résoudre ce problème. En plus de cela, l’application elle-même commente et note toutes les performances professionnelles. Tout a été peaufiné pour accompagner les utilisateurs dans leur recherche du professionnel le plus compétent pour accomplir leur tâche, qu’il s’agisse de ponctualité, de qualité relationnelle ou de performance. Les professionnels les plus renommés peuvent également voir leur travail rémunéré grâce à ce système d’évaluation.
“Nous leur offrons la possibilité de participer au succès de l’application en partageant avec eux 30 % de l’entreprise”, souligne Canel Frichet. Comme il s’agit de la première étape du lancement d’une startup, nous espérons que les Joppers donneront le meilleur d’eux-mêmes. Il est écrit ici « client satisfait » et « excellence du service ».
Ce sont des jeunes femmes avec des CV exceptionnels. Ils représentent la relève de nos élites, mais on ne les connaît pas encore. Dévoiler le premier classement des femmes de moins de 40 ans en pleine croissance de demain, c’est la mission exclusive de l’Institut Choiseul et Terrafemina. Elles inaugurent la couleur pour les années à venir, qu’elles soient patronnes, directrices de cabinet ou entrepreneures. Observer avec attention une génération de trentenaires.
«Élite», traduite par «la minorité d’individus à qui, dans une société donnée à un moment donné, un statut est dû en raison de qualités acquises (culture, mérites) ou naturelles (race, sang), telle est la définition. tous, on remarque que le mot est féminin. Simone Veil, Claudie Haigneré, Hélène Carrère d’Encausse, etc. seraient citées si l’on devait énumérer les femmes de l’élite française d’aujourd’hui. Les partisans sont un peu plus difficiles à trouver en économie. terrain : Anne Lauvergeon, Christine Lagarde, Delphine Ernotte-Cunci, Clara Gaymard et Christine Lagarde Et demain ?
Rassembler nos élites pour relancer les débats
L’Institut Choiseul, cercle de recherche indépendant, a mis cette question à l’épreuve dans sa publication conjointe avec Terrafemina du premier classement des quarante femmes chargées de devenir les leaders économiques de demain. Des centaines de femmes de pouvoir ont été identifiées pour ce « Choiseul 40 féminin » en analysant les recommandations de la société civile, des élus, des fédérations et des entreprises.
Selon Didier Lucas, directeur général de l’Institut Choiseul, « en tant que think tank économique, nous sommes en dialogue permanent avec les dirigeants, en majorité des « seniors » de plus de 55 ans. Pour renouveler nos débats, nous avons décidé de nous adresser également aux jeunes, à la génération juste dessous, mais lui il fallait d’abord l’identifier. Ainsi est né le Choiseul 100 en 2013 avec Le Figaro, qui comptait 33 femmes, et son déclin féminin en 2014.
Point de départ : Canel Frichet, Fondateur de Winamax :
Nous rencontrons l’équipe Winamax, et notamment Canel Frichet, qui nous raconte son histoire. Jeux de hasard et étudiants font bon ménage !Canel Frichet, Directeur Général de Winamax, s’est entretenu avec nous à l’occasion du 24ème anniversaire de la finale du Winamax Poker Tour, qui verra la victoire de Matthieu Philibert. Notamment, sur les neuf finalistes de ce tournoi, trois étudiants étaient en lice pour le grand prix de 100 000 euros !
Bien entendu, les étudiants et les administrations étudiantes sollicitent fréquemment l’aide de Winamax pour l’organisation de tournois, et l’entreprise accepte volontiers d’envoyer régulièrement des ballons et autres équipements de jeux à l’école. “Les étudiants et le poker rapportent beaucoup d’argent”, assure Canel Frichet.
Canel Frichet revient sur son parcours académique et professionnel : “J’ai fait un BTS commerce international car j’avais envie de cette ouverture vers le monde et classiquement ensuite une école de commerce.” Après deux ans, Canel Frichet réintègre le Cycle Entrepreneurial de l’ISC Paris, école connue pour son militantisme puisque chaque étudiant est tenu d’adhérer à l’un des nombreux clubs et organisations qui composent l’école.
Elle se rend compte qu’elle a appris des choses assez pratiques et finit par se spécialiser en promotion à son grand étonnement. “Pour ma part, j’aurais pu être plus assidu dans le suivi des cours si j’avais été dans le milieu familier des écoles de commerce”, poursuit Canel.
Il faut se méfier des premières impressions. Comme dans toute partie de poker, pourrait-on ajouter en citant Canel Frichet. Force est de constater que le directeur général de Winamax ne déroge pas à la règle. Sa silhouette délicate et son doux minois enchantent bientôt la conversation, malgré son caractère un peu bancal.
Selon Bernard Caïazzo, coprésident du club de football de Saint-Etienne, sponsor du premier opérateur français de poker en ligne, elle maintiendrait même une attitude “loyale mais pragmatique”. Elle constate que Canel Frichet n’est pas du tout enthousiasmé par cette place de numéro un, qui représente 40 % du marché.
Le “Frenchy” Winamax, qui compte parmi ses associés Patrick Bruel et l’homme d’affaires Marc Simoncini, ainsi que lui-même, en tant que faiseur de fortune de Meetic, domine le géant mondial PokerStars. Winamax, c’est aussi le projet qui l’a finalement mis sur le marché à partir de 2007. Du coup, Canel Frichet approche ses 30 ans et a déjà eu une vie miraculeuse de chef d’entreprise.
Cette année, avant même de rejoindre Winamax, elle a dû fermer Aeon Footwear, une entreprise spécialisée dans la conception, la production et la distribution de chaussures de skateboard qu’elle avait cofondée avec un associé en 2003.
Aeon, c’est à la fois une aventure rationnelle, pour jeune diplômée de l’ISC Paris, elle a l’esprit entrepreneurial — et le fruit d’une forte conviction : « je voulais créer une entreprise ». Elle révèle une décennie plus tard qu’elle était fière de son « féminisme » et qu’elle avait souhaité ce défi parce qu’elle est une femme et que les stéréotypes la dérangent. Après deux belles années chez Caramail à titre de responsable marketing et communication du portail communautaire, Canel Frichet trouve rapidement ses marques chez Aeon.
Une quinzaine de pays européens, dont la Russie et le Japon, ont commencé à vendre assez rapidement les produits du « jeune pousse ». Au bout de trois ans, tout s’écroule. Le retour de son marché et la limitation des importations chinoises ont été comme un fétu de paille pour Aeon, qui sous-traite sa fabrication en Asie. “Avec nos 2 millions de C.V., nous restons une petite structure vulnérable”, résume Canel Frichet. Elle doit dire la vérité, ce qui implique de prendre position sur son TPE, qui représente actuellement quinze pour cent de son salaire.
Même si c’est difficile au début, l’expérience est pleine d’enseignements et peut vous inspirer de nouvelles façons. Lorsqu’on démarre une entreprise, il y a un certain chemin administratif à suivre pour atteindre le sommet. Être entrepreneur est indéniablement passionnant mais épuisant, comme je m’en suis rendu compte.
Elle raconte le moment où elle a retrouvé sa liberté et un regain d’énergie lorsque tout s’est arrêté. Si un “business angel” ayant investi dans Aeon l’appelle pour gérer ses affaires, sa disparition sera encore plus imminente. Son regard sur mon travail était un délice, mais la difficulté m’a toujours stimulé. “J’ai réalisé que l’échec n’était pas un obstacle”, admet-elle. Cette leçon résonnera aussi chez elle comme un retour d’une autre époque, celle de Winamax.
Quand Canel Frichet et Winamax se battent contre les géants mondiaux
Presque aussitôt, elle « réagit » à son réseau, en mettant l’accent sur ses relations avec Alexandre Roos et Christophe Schaming, deux des fondateurs de Caramail impliqués dans le rachat d’une petite entreprise londonienne de vêtements de sport appelée Winamax.
Canel Frichet n’a pas tardé à revenir à cette “coquille vide” pour se repositionner sur le marché du poker en ligne. Trois ans plus tard, note-t-elle, « Il n’y a jamais eu de débat sur le rôle et la place de chacun”, avant de saluer les compétences complémentaires de ses mentors et le succès de Winamax, “l’une des rares sociétés rentables” de l’industrie française du jeu en ligne.
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